Le point de repère est la station-service avec ses insignes
vert-jaunes. L’église voisine est là aussi, toutefois les murs autrefois en bois sont maintenant en brique - ce qui
fait une intrusion dans le paysage des souvenirs d’antan.
La traversée de l’avenue se fait prudemment car la
circulation est impressionnante. Le parcours en amont à franchir est resté le même, malgré tout le temps qui s’est écoulé.
On tourne la première à gauche et on est envahi par des
odeurs, et les bruissements des feuilles dans les arbres d’eucalyptus qui
abondent sur le trottoir de gauche. Par terre, en marchant sur des feuilles et sur
des fruits en forme de clochettes qui tombent des arbres, l’odorat est absorbé
et la mémoire se met en marche à la recherche du vécu - et de ce qui en subsiste
encore.
Tout est serein. Les gens ne font pas partie du paysage.
Solitude. Et tout cela participe à la remontée des sensations. La lumière traverse le feuillage des
arbres et des images kaleidoscopiques se dessinent allègrement sur le sol.
La montée sera ponctuée de redécouvertes du
passé, du sentir ailleurs - et d’ailleurs une nouvelle étape de l’itinéraire se dessine en bifurcation ;
choisir entre l’allée qui est à gauche ou qui est à droite m’est indifférent
puisque les deux parcours sont plein de petits secrets à dévoiler.
Lucia Thiébaud
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