Clémence passe le contrôle des bagages à
l’aéroport de Saint Denis de la Réunion. Elle dépose son petit sac à dos dans
le casier ainsi que ses papiers.
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Le
contrôleur : Madame, déchaussez-vous !
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Clémence
(tout sourire) : Euh, je n’ose pas.
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Le
contrôleur : Et pourquoi ?
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Clémence :
Mes chaussettes sont toutes trouées !
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Le
contrôleur (ricanant) : Vos pieds prendront un peu plus l’air !
Clémence (regardant ses chaussures de randonnée à
grosses semelles) : Je dois tout délacer…
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Le contrôleur (avec
agacement) : Nous avons tout notre temps.
Clémence commence à s’exécuter mais montre des
difficultés à délacer la première chaussure.
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Clémence
(écarlate) : J’ai trop serré le lacet.
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Le
contrôleur : Vous voulez un cutter ? Justement, je viens d’en récupérer un
dans le bagage d’un passager.
Clémence finit par ôter ses chaussures. Ses
chaussettes ne sont pas trouées.
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Le contrôleur
(dubitatif) : c’est merveilleux. Elles se sont recousues toute seules !
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Clémence
: J’avais oublié que je les avais changées avant de partir.
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Le contrôleur
: Posez vos chaussures dans le casier.
Clémence fait ce qu’il lui dit et s’apprête à
passer sous le portique. Le contrôleur l’arrête.
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Le contrôleur
: Quelque chose bouge dans une chaussure.
Il sort un cutter de sa poche et ouvre la semelle.
Quelque chose s’échappe.
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Le contrôleur
: Un lézard ?
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Clémence
: C’est un margouillat ! Ne lui faites pas de mal.
Le contrôleur essaie d’attraper la bestiole qui
coure sur le tapis.
Clémence passe sous le portique. Signal sonore. Le
contrôleur ne sait plus quoi faire.
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Le contrôleur
: Surtout ne bougez pas !
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Clémence
: Mais je veux le récupérer !
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Le contrôleur
: C’est interdit de le transporter
Il regarde le lézard disparaitre dans la zone de
contrôle et fouille Clémence. Il sort un tube de rouge à lèvres de la poche de
la jeune femme. Celui-ci est dans un bel étui métallique.
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Le contrôleur
(inspectant l’objet) : Vous aimez vous faire remarquer !
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Clémence
: C’est interdit ?
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Le contrôleur
(énervé) : Allez, filez !
Clémence se rechausse. Elle clopine, une de ses
chaussures s’affaisse.
Elle regarde le public en aparté.
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Clémence
: Ouf ! Quelle belle diversion ! Il n’a pas vu le plant de
tamarin...
Catherine
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