Quel silence ! Je n’entends plus les oiseaux. Mes compagnons de
jardinage. Un petit coup d’œil vers le ciel. De gros nuages sombres
s’annoncent. J’ai compris. Vite. Encore quelques tailles. Puis mettre à l’abri
les outils et le sac compost. Les feuilles des arbres s’agitent. Il est temps
de rentrer. L’orage… Fidèle à cette saison. L’été et cette chaleur qui m’ont
fait hésiter à sortir. Mais l’appel de la tâche à accomplir m’avait décidé à
affronter la température. Un regard sur le jardin qui s’assombrit. Et des
trombes d’eau… Pourquoi ne pas en profiter pour feuilleter un livre sur le
jardin à la recherche de conseils ?
Une luminosité plus forte me fait relever la tête du livre. L’orage se
serait-il éloigné ? Sitôt dehors, je suis saisie. L’humidité et la chaleur
se sont joints pour embaumer le jardin. L’odeur entêtante de la rose
m’enveloppe quand je passe sous l’arceau du rosier grimpant. Le parfum des
géraniums trace le chemin vers la pelouse où la terre trempée me rappelle une
tonte récente. L’humus au fond du jardin m’appelle pour me signifier que là, se
trouve une parcelle à fleurir.
Et cette plante dont le nom m’échappe toujours et dont le parfum du
curry appelle au voyage. Les senteurs de la sauge et le laurier viennent
compléter ce repas de verdure.
Quelle joie de profiter aussi intensément de cet endroit... Je me console
de passer autant de temps à y travailler et non à m’y reposer.
Catherine
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