Sortie en mer pour découvrir le
Tréport et sa rade. En fin d’après-midi de juin, les quelques personnes
envahissent le quai et s’installent à
l’arrière de de cette belle péniche en
bois. Le moteur se met en marche. Mon cœur bat la chamade. C’est une
aventure et presque un baptême. Le départ est imminent. Quelques coups de
sirène et hop le bateau glisse sur
l’eau. De la fumée noire sort de
la cheminée et l’odeur envahit nos narines. Mais tout est vite oublié. Le
bateau glisse lentement et le capitaine commente joyeusement cette belle ville.
Nous quittons le port, les maisons et les hôtels particuliers. Nous semblons
glisser sur la mer. Décor de carte postale. Tout est pastel. C’est reposant. Le bleu du ciel, le
vert des prairies. Cela apaise et nous nous retrouvons au milieu de lamer avec le cri des mouettes. Le roulement des vagues,
l’écume blanche qui laisse une trace dans la mer de notre passage, le coucher
du soleil qui offre une palette de
multiples couleurs. Le ciel se pare de rouge feu, de mauve, d’or
entremêlé de jaune et se confond avec l’horizon. Cette mer qui est devenue
grisâtre mais toujours calme.
Quelle magie. Puis soudain des
cris. Suspens !!! Que se passe-t-il ? Un bébé phoque remonte à la
surface et pleure sa mère qu’il a perdue. Des cris de plus en plus
rapprochés. Il risque de périr
sans elle. C’est un appel au secours.
Nous sommes témoin de cette tragédie : que faire ? Chacun de
nous est en attente et dans l’angoisse d’une fin tragique. Les pleurs dans la
nuit retentissent. Comme par
miracle, la maman phoque a retrouvé son petit. Et instantanément, nous
applaudissons joyeusement de cet heureux dénouement. Des photos sont prises pour l’admiration
de ce paysage, qui dans le noir offre un autre éclat, un autre horizon. Les
étoiles, les lumières au loin, le silence et cette légère brise qui fouette nos
visages. La nature semble dans l’obscurité ensommeillée mais vivante. Le silence toujours et à peine le bruit
du moteur mais déjà, hélas, il faut revenir lorsque brusquement le capitaine
nous annonce l’impossibilité de rentrer pour panne de carburant.
Christine Burgaud
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