Ils sont morts par dizaines de milliers, par
centaines de milliers, le compte final approximatif est de 1.400.000 morts pour
la France, sur des champs de batailles.
Ils sont Français, Anglais, Africains, Australiens, Canadiens, Terre-neuviens, Ecossais face aux soldats allemands.
Ils sont âgés de 16 à 37 ans.
Le champ de bataille est immense avec des
monticules, des creux, des tranchées, des haies de barbelés, de la boue,
beaucoup de boue. Il est parfaitement organisé, les soldats sont face à face et
peu de distance les sépare.
Avec les brumes du matin il est difficile de
distinguer les lignes ennemies.
C’est l’automne, la pluie, le froid, le
manque de sommeil engourdissent les soldats.
Puis les obus, les bombes, les gaz les
paralysent, les tuent.
Le bruit est insupportable, effroyable,
terrifiant.
Ce sont des hommes, ils souffrent, ils
pleurent, ils appellent au secours en silence, leur mère, leur femme, leur
famille.
La vie quotidienne de ces soldats est rude,
pas d’eau courante, pas de sanitaires, les rats sont leurs compagnons de
tranchées.
Les odeurs sont immondes.
Les blessés sont évacués vers des hôpitaux de
fortune, des morts seront rendus à leur famille et les autres non retrouvés
restent enfouis dans ces champs de bataille.
Si leur plaque d’immatriculation de soldat
est retrouvée, on peut confirmer la mort, pour les autres, ils sont manquants
dans les cimetières, mais leur noms figurent sur des stèles comme «disparus».
Ce paysage panoramique gris-noir, lugubre,
nous glace le dos.
Pourquoi tant de morts ?
A qui a profité cette guerre ?
Automne, les bombes, les cris, les douleurs, les éclairs, le feu, les gaz, les hommes - insupportable pour les jeunes en képi en première ligne. Les morts de toutes nationalités, par obus - et avec cette pluie quotidienne, les rats, les souffrances, les tués universels, dans les voies réservées au wagons ils n’étaient pas xénophobes - ils ferment les yeux dans cette zone.
Hélène
29 novembre - 20 décembre 2014
29 novembre - 20 décembre 2014
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire