Manon,
Me voici enfin arrivée sur ce sol indien que j’attendais
avec tant d’espoir !
Le voyage s’est bien passé avec la routine des
embarquements, le brouhaha de l’aéroport et le passage des contraintes
administratives.
Me voici enfin arrivée !
Une bouffée de chaleur me saisit à la descente de l’avion.
Avant de rejoindre la vie grouillante et trépidante de la
ville, mon hôte me propose de prendre un peu de hauteur et de nous rendre dans
ce site touristique qui domine la métropole.
Imagine devant toi, dans un ciel plus que bleu se trouve au
premier plan, un arbre immense. Son tronc rugueux, ridé et ses longues branches
effeuillées met en perspective les nombreux monuments qui longent des remparts.
Avec cette pierre ocre, base commune de ces constructions, la vue est séduite
par la richesse des formes architecturales : habitations anciennes, temple,
tour penchée comme à Pise !
Et puis, bien sûr en Inde, les vaches sacrées ! Quelle surprise
dans ces ruines au milieu de pelouses quasi anglaise et de sorte de buis
parfaitement taillés.
Ce premier contact me rejoint dans mon for intérieur à
travers cette opposition entre le passé et le futur. J’ai quitté la France pour
quitter ce passé et j’apprécie de me retrouver dans cette ambivalence de l’aspect
historique qui s’oppose à la modernité de la ville que nous surplombons et ce côté
décalé des vaches et de cette pelouse anglaise dont le jaunissement à certains
endroit montrent la vigueur du climat indien.
Tu le sais comme moi : je suis là pour construire un
nouveau présent qui j’espère saura trouver de nouvelles racines à l’image de
cet arbre majestueux dont émane une douceur apaisante.
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